La lecture de cet article (très belle conclusion) et des témoignages m’a fait du bien !
Pour ma première fille, dès le + du test de grossesse, j’ai cru que j’éprouverais cette joie qu’on voit dans les films, mais non. Ça m’a déçue. J’aimais quand même déjà ce petit être désiré, mais je ne ressentais pas physiquement cette émotion. J’espérais que la naissance me « procurerait » ce moment de bonheur intense.
A la naissance (physio comme je voulais, avec ma SF et dans une maternité sympa où pourtant je ne me sentais pas à l’aise), pas de bouffée d’amour, des difficultés à démarrer l’allaitement, un mari perdu et fuyant. Je la trouvais belle, ma fille, et je voulais l’envelopper de la plus grande tendresse, mais comme je ne ressentais pas d’amour, je me demandais si je ne me forçais pas à être une bonne mère parce que ma raison me le disait. Je culpabilisais et je m’interrogeais sur ce qui clochait en moi. J’ai beaucoup pleuré (en cachette), j’ai regretté d’avoir voulu un enfant, j’avais l’impression de ne pas avoir de cœur. Et puis un jour, vers 2 mois, ma fille m’a regardée dans les yeux et m’a sourie et j’ai fondu d’amour pour elle ! Je venais de l’avoir, ce fameux coup de foudre ! A ce moment-là, je me suis sentie reconnue par ma fille comme étant sa mère.
Je prévois d’accoucher à domicile pour ma deuxième fille. Je crois que je serai plus détendue (le papa aussi) parce que ce n’est pas notre premier enfant et qu’on maîtrisera davantage notre environnement avant, pendant et après la naissance (si tout se passe bien). J’imagine qu’on sera donc dans de meilleures dispositions pour vivre intensément ce moment et se laisser aller à savourer la rencontre, tout simplement. J’espère, mais je sais que ça ne sera pas forcément le cas, et je ne serais alors pas prise au dépourvue.